Citation: Chang KB, Wooden A, Rosman L, Altema-Johnson D et Ramsing R (2023) Strategies for reducing meat consumption within college and university settings : A systematic review and meta-analysis. Devant. Soutenir. Food Syst. 7:1103060. doi: 10.3389/fsufs.2023.1103060 (accès libre)
- Introduction: Malgré les avantages considérables en termes de santé publique et de santé de la planète associés à la réduction de la quantité de viande consommée dans les pays à revenu élevé, il existe une compréhension empirique limitée de la manière dont ces changements volontaires dans les choix alimentaires peuvent être efficacement facilités dans différents contextes. Si les études précédentes nous ont permis de mieux comprendre les différentes capacités des stratégies de changement de comportement à promouvoir des réductions significatives de la consommation de viande, aucune d’entre elles n’a comparé leurs performances respectives dans un contexte de restauration uniforme.
- Méthodes: Pour combler cette lacune dans la littérature, nous avons synthétisé les recherches disponibles sur les interventions de réduction de la consommation de viande mises en œuvre par les universités et examiné les variations des taux de réussite et des estimations de l’effet associées à chacune des trois approches identifiées dans notre examen systématique.
- Résultats: L’analyse des 31 études qui répondaient à nos critères d’inclusion (n = 31) nous a permis de constater que la plupart d’entre elles parvenaient à réduire la quantité de viande consommée dans les universités. En outre, indépendamment du nombre de stratégies individuelles utilisées, les interventions multimodales se sont révélées plus fiables et plus efficaces pour faciliter ces changements dans les choix alimentaires que les interventions ciblant l’architecture de choix de l’environnement de vente au détail ou les processus de prise de décision consciente uniquement.
- Discussion: En plus de démontrer la valeur globale des initiatives de changement de comportement dans la promotion de pratiques de restauration plus durables sur les campus des collèges et des universités, cette étude apporte un éclairage supplémentaire sur les mérites et les mécanismes qui sous-tendent les approches stratégiquement intégrées du changement de régime alimentaire. D’autres études portant sur la persistance et la généralisation de ces effets et sur les principes de conception des interventions sont nécessaires.
3.4.1. Variations du taux de réussite

Plus des deux tiers des interventions incluses ont été associées à des réductions significatives de la consommation de viande (67,7 %). Les autres interventions n’ont entraîné aucune différence de comportement (32,3 %), aucune des études incluses ne faisant état d’une augmentation de la consommation de viande résultant d’une réaction négative ou d’un effet de rebond.
Parmi les trois approches étudiées, les interventions multimodales étaient significativement plus susceptibles d’être associées à une réduction de la consommation de viande que celles ciblant uniquement les processus de décision conscients ou l’architecture de choix de l’environnement commercial (p = 0,029) (voir figure 4). Aucune différence n’a été constatée dans le taux de réussite des interventions ciblant l’architecture de choix de l’environnement commercial et le processus de prise de décision consciente.
Les interventions utilisant au moins deux stratégies simultanément étaient également plus susceptibles d’être associées à des réductions de la consommation de viande que les interventions utilisant une seule stratégie isolément (p = 0,024), bien que les deux séries d’interventions aient réduit de manière significative la quantité de viande consommée dans le cadre universitaire dans au moins la moitié des occasions évaluées. Les interventions faisant appel à des stratégies de messages promotionnels, en particulier, ont été couronnées de succès dans 57,1 % des cas lorsqu’elles étaient utilisées isolément et dans 76,0 % des cas lorsqu’elles étaient associées à d’autres stratégies (p = 0,029).
Lorsque l’on compare les performances des interventions multimodales à celles des interventions unimodales faisant appel à deux stratégies ou plus, les interventions multimodales sont associées à un taux de réussite plus élevé (100 % contre 50 %) et à un effet global plus important sur le choix des aliments (OR = 2,88 [1,95, 4,64]) que les interventions unimodales (OR = 2,13 [1,64, 3,05]).
Il n’y avait pas de différences significatives dans les taux de réussite associés aux interventions menées en Europe et en Amérique du Nord (p = 0,28).
*Correspondance : Kenjin B. Chang, kbc45@cornell.edu
vérifié en octobre 2024