La substitution partielle des protéines animales par des protéines végétales dans les régimes alimentaires canadiens entraîne des synergies et des compromis en matière de nutrition, de santé et de climat (2024 févr.)

Auclair, O., Eustachio Colombo, P., Milner, J. et al. Le remplacement partiel des protéines animales par des protéines végétales dans l’alimentation des Canadiens entraîne des synergies et des compromis en matière de nutrition, de santé et de climat. Nat Food (2024). https://doi.org/10.1038/s43016-024-00925-y (Paywall)

L’étude a été publiée dans Nature Food en février 2024 et a été menée par des chercheurs de l’Université McGill et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Elle a analysé l’impact sur la nutrition, la santé et le climat du remplacement partiel de la viande rouge, de la viande transformée et des produits laitiers par des aliments à base de protéines végétales dans l’alimentation des Canadiens..

Les principales conclusions sont les suivantes :

  • Remplacer 50 % de la viande rouge et de la viande transformée par des protéines végétales pourrait réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation et augmenter l’espérance de vie de 8,7 mois.
  • Le remplacement de 50 % des produits laitiers par des protéines végétales a eu des effets bénéfiques moindres, ne réduisant les émissions que de 5 % et augmentant l’espérance de vie de 7,6 mois.
  • Le remplacement des produits laitiers augmente le manque de calcium jusqu’à 14 %.

Résumé

Les directives alimentaires mettent l’accent sur la consommation d’aliments à base de protéines végétales, mais les implications du remplacement des sources animales par des sources végétales sur une combinaison de dimensions de la durabilité de l’alimentation ne sont pas connues.

En combinant les données d’une enquête nutritionnelle nationale, les émissions de gaz à effet de serre de dataFIELD et les risques relatifs de la Global Burden of Disease Study 2017, nous évaluons l’impact de la substitution partielle de la viande rouge et transformée ou des produits laitiers par des aliments à base de protéines végétales dans les régimes autosélectionnés des Canadiens sur la nutrition, la santé et les résultats climatiques.

L’étude apporte la preuve que le remplacement partiel des protéines animales par des protéines végétales, en particulier la viande rouge, peut avoir des effets bénéfiques synergiques sur la santé humaine et la santé de la planète au Canada.

Les substitutions ont entraîné des changements mineurs dans le pourcentage de la population en deçà des besoins pour les nutriments concernés, mais ont augmenté l’insuffisance en calcium jusqu’à 14 % lorsque les produits laitiers ont été remplacés. Le remplacement de la viande rouge, de la viande transformée ou des produits laitiers augmente l’espérance de vie de 8,7 mois ou de 7,6 mois, respectivement. Les émissions de gaz à effet de serre liées au régime alimentaire ont diminué de 25 % pour la viande rouge et la viande transformée et de 5 % pour les produits laitiers de remplacement.

Les avantages connexes du remplacement partiel de la viande rouge et de la viande transformée par des aliments à base de protéines végétales sur le plan de la nutrition, de la santé et du climat sont importants pour réorienter les choix alimentaires des consommateurs en vue d’améliorer la santé humaine et la santé de la planète.

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