Springmann M. (2024) A multicriteria analysis of meat and milk alternatives from nutritional, health, environmental, and cost perspectives. Proc Natl Acad Sci U S A. 2024 Dec 10;121(50):e2319010121. doi : 10.1073/pnas.2319010121.
Résumé
La réduction de la consommation de viande et de produits laitiers a été identifiée comme une stratégie nécessaire pour atténuer les impacts environnementaux importants que les systèmes alimentaires ont actuellement sur le changement climatique, la perte de biodiversité associée aux changements d’utilisation des terres et l’utilisation de l’eau douce. Le fait d’offrir aux consommateurs un choix de produits de substitution à la viande et au lait peut faciliter la transition vers des régimes alimentaires plus végétaux, mais les inquiétudes concernant les effets sur la nutrition et la santé ainsi que les coûts élevés peuvent freiner leur adoption.
Nous réalisons ici une évaluation multicritère de 24 substituts de la viande et du lait qui intègre des analyses nutritionnelles, sanitaires, environnementales et financières, en mettant l’accent sur les pays à revenu élevé. Les aliments d’origine végétale non transformés, tels que les pois, le soja et les haricots, ont obtenu les meilleurs résultats dans notre évaluation, tous domaines confondus. En comparaison, les produits transformés à base de plantes tels que les hamburgers végétariens, les substituts traditionnels de la viande tels que le tempeh et les laits végétaux sont associés à des avantages climatiques moindres et à des coûts plus élevés que les aliments non transformés, mais offrent néanmoins des avantages environnementaux, sanitaires et nutritionnels substantiels par rapport aux produits d’origine animale.
Nos résultats suggèrent qu’il existe une gamme de produits alimentaires qui, lorsqu’ils remplacent la viande et les produits laitiers dans les régimes alimentaires actuels, présentent de multiples avantages, notamment la réduction des déséquilibres nutritionnels, des risques alimentaires et de la mortalité, de l’utilisation des ressources environnementales et de la pollution et, si l’on choisit des aliments non transformés plutôt que des aliments transformés, des coûts liés au régime alimentaire. Les conclusions de l’étude soutiennent les politiques publiques et les initiatives commerciales visant à accroître la consommation de ces produits.